Le combat d’un homme contre l’acidose lactique
À l’origine, il y a l’énergie de Pierre Lavoie dont les épreuves de vie ont façonné des réalisations hors du commun. Athlète de haut niveau, Pierre Lavoie fut confronté au décès de deux de ses quatre enfants des suites de l’acidose lactique, une maladie héréditaire orpheline fréquente dans la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean. Laurie est décédée en 1997 et Raphaël, en 2000.
L’année où Raphaël voit le jour, en 1998, dix autres enfants dans la région naissent atteints d’acidose lactique. Pierre décide alors qu’il ne peut plus laisser cette maladie faire des ravages sans rien faire. Il entreprend de mettre ses talents d’athlète au service de la recherche médicale.
Le début de la croisade
En 1999, il organise le premier Défi Pierre Lavoie au Saguenay−Lac-Saint-Jean (650 km de vélo en 24 heures). Le succès est si retentissant que l’opération est répétée en 2000, 2002 et 2005. Une équipe de chercheurs multidisciplinaire peut alors être mise sur pieds. Des avancées importantes sont réalisées et le gène responsable de l’acidose lactique est finalement trouvé en 2003.
Le défi de deux visionnaires pour la santé des jeunes
L’un des bienfaits inattendus du Défi Pierre Lavoie est l’intérêt pour l’activité physique qu’il suscite chez les jeunes. Cela amène Pierre Lavoie et Germain Thibault, un réalisateur de Radio-Canada que Pierre a rencontré dans le cadre d’un reportage sur l’Ironman d’Hawaï, à rêver encore plus grand.
La rencontre de ces deux hommes en 1999 est déterminante. Tous deux partagent les mêmes préoccupations pour la santé des jeunes. Ensemble, ils ont l’idée d’étendre le Défi Pierre Lavoie à l’échelle de la province pour sensibiliser les élèves de niveau primaire à adopter de saines habitudes de vie. Ils s’investissent corps et âme dans cette aventure qui voit finalement le jour en 2008, avec le succès qu’on lui connaît.